A l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des MGF qui s’est tenue le dimanche 06 février 2022 sous le thème de :« Accélérer l’investissement pour éliminer les mutilations génitales féminines », l’UNFPA a souligné les progrès effectués. En effet, en trente ans, ces pratiques néfastes ont été évitées à un tiers de filles. Toutefois, si l’on veut atteindre zéro mutilation génitale féminine en 2030, l’organisation onusienne estime qu’un budget de 2,4 milliards de dollars sera nécessaire. Pourtant, seuls 275 millions devraient être effectivement disponibles, laissant un manque de financement de près de 2,1 milliards. 

Par ailleurs, le contexte des MGF en Somalie présenté indique, selon l’enquête de 2020 sur la santé et la démographie somaliennes, que 99 % des Somaliennes âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales, majoritairement entre l’âge de cinq et neuf ans. Ce fort taux se justifie par le fait que 72 % des femmes sont convaincues que cette pratique répond à une exigence islamique bien que plusieurs leaders religieux leur attestent le contraire.

Il faut également relever que la pandémie de la Covid-19 a accentué le risque pour les filles de subir des MGF. La forte perturbation des programmes de prévention et la fermeture des écoles donné le sentiment aux parents que leurs filles pouvaient bénéficier de temps de guérison plus longs.

Néanmoins, l’UNFPA et ses partenaires locaux poursuivent de façon régulière leur lutte contre les MGF. En 2020, l’UNFPA a permis à 52.225 femmes et filles somaliennes de bénéficier de services de protection, de prévention ou de soins en lien avec les MGF. Dans le cadre de la campagne Dear Daughter (« Ma chère fille »), menée conjointement par l’agence onusienne et la Fondation Ifrah, les femmes influentes d’un camp pour personnes déplacées (PDIP) situés aux abords de la capitale somalienne, ont pu être informées des effets délétères des mutilations génitales féminines.  Avec l’aide de la Campagne mondiale pour l’élimination des MGF, la fondation a distribué des émetteurs radio fournis par l’UNFPA à 100 foyers, pour que les résident·(e)·s du camp puissent écouter les campagnes de sensibilisation. 

Par l’action des femmes influentes du camp acquises à cette lutte, environs 100 mères, dont des exciseuses et des accoucheuses traditionnelles, se sont engagées à ne plus pratiquer les MGF, permettant ainsi à près de 200 filles vivant dans le camp d’y échapper. Bien qu’aucune législation nationale n’interdise formellement ces pratiques, l’État de Puntland a voté en 2021 une loi de Tolérance zéro envers les MGF. 

Source : ONU Info


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