Dans sa communication du mercredi 05 février 2020, le chef de l’humanitaire de l’ONU, M. Mark Lowcock, a fait savoir sa forte inquiétude devant la détérioration aggravante de la situation humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie. En effet, les combats dans la région d’Idlib se sont intensifiés ces derniers jours avec d’une part des centaines de frappes aériennes du gouvernement syrien et de ses alliés et d’autre part le bombardement des groupes armés non étatiques faisant des dizaines de victimes. Le cessez-le-feu prévu se tenir le 12 janvier 2020 entre la Turquie et la Russie n’a finalement pas eu lieu. Dans ce contexte, la situation humanitaire s’avère difficile. Dans le nord-est de la Syrie, quelque 70.000 personnes sont toujours déplacées à la suite des opérations militaires d’octobre 2019. 90.000 autres personnes vivent dans des camps de personnes déplacées, dont plus de 66.000 dans le camp d’Al Hol. Ainsi, dans le cadre de l’opération transfrontalière, dont l’autorisation a été renouvelée par la résolution 2504 du Conseil de sécurité, une aide alimentaire à plus de 1,4 million de civils et des fournitures médicales pour soigner près de 200.000 personnes ont été fournies par les organisations humanitaires ces dernières semaines. Toutefois, quelque 400.000 articles médicaux dont la livraison est prévue sont coincés dans des camions en Iraq et ne peuvent pas traverser la frontière. Par ailleurs, l’ONU au travers de son envoyé spéciale à Damas M. Geir O. Pedersen tente de faire cesser les combats dans le nord-ouest de la Syrie pour la reprise du dialogue politique en vue d’une solution de sortie de crise.
Source : ONU Info
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