Dans son adresse au Conseil de sécurité le lundi 22 mai 2023, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Soudan, M. Volker Perthes, fait état des développements récents de la crise sécuritaire marqués par de graves violations des droits humains et la signature d’un cessez le feu.
La crise sécuritaire déclenchée cinq semaines plus tôt entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF), a fait plus de 700 décès, dont 190 enfants, ainsi que 6.000 blessés et de nombreux disparus. Aussi, il a été noté le déplacement de plus d’un million de personnes dont plus de 840.000 vers des zones sécurisées et 250.000 autres au-delà des frontières. Parmi ces déplacés, l’on estime à environ 8.000 personnes les femmes enceintes.
Outre cela, des maisons, des magasins, des lieux de culte et des installations d’eau et d’électricité ont été détruits ou endommagés, des femmes et des filles ont été violées. Plus des deux tiers des hôpitaux ont été fermés, de nombreux travailleurs de la santé ont été tués et des fournitures médicales épuisées.
Par ailleurs, dans son discours M. Volker Perthes a relevé l’ethnicisation croissante du conflit qui risquerait de le faire prolonger.
Ainsi, l’accord de cessez-le-feu de sept jours, conclu entre les forces belligérantes le samedi 20 mai 2023 grâce à l’intervention de l’Arabie saoudite et les États-Unis, tombe à point nommé. Par cet accord qui pourrait jeter les bases d’un dialogue de paix, les parties en conflit s’engagent à faciliter l’acheminement et la distribution de l’aide humanitaire, rétablir les services essentiels, de même de retirer les forces des hôpitaux et des installations publiques essentielles.
Pour rappel, un financement supplémentaire estimé à 2,6 milliards de dollars s’impose en urgence.
Source : ONU Info
0 commentaire