L’intensification de la violence dans l’Est de la RDC exerce une pression supplémentaire sur les services humanitaires déjà surchargés dans cette partie du pays. En effet, quelques 200 000 personnes ont fui les régions de Djugu, Mahagi et Irumuen fin d’année 2019 pour se réfugier dans des communautés d’accueil et des sites de déplacement extrêmement surpeuplés à Bunia et dans ses environs. Face à cette escalade de la violence qui a détruit 22 établissements de santé dans la province, et endommagées plus de 160 écoles ; 70 % des travailleurs humanitaires ont dû suspendre leurs opérations. A ce jour, environ 25 000 personnes nouvellement déplacées qui se sont rendues dans ces camps de réfugiés ont du mal à accéder à l’eau potable et aux installations sanitaires. Surtout qu’avant leur arrivée, celles qui étaient sur place ne pouvaient avoir accès qu’à cinq litres d’eau par jour, ration bien en dessous du minimum quotidien recommandé.
En dépit du contexte sécuritaire, l’Unicef qui a maintenu sa présence et ses opérations de sauvetage en Ituri par l’intermédiaire de ses partenaires opérationnels, a du mal à faire face aux besoins massifs et croissants des femmes et des enfants. Sur un besoin en financement de 262 millions de dollars que nécessite l’action humanitaire en faveur des enfants en RDC, l’agence onusienne n’a reçu que 5,5 millions de dollars à la date du 15 mai 2020 d’où un déficit de 229,3 millions de dollars (87 %) si l’on tient compte du report de 28,8 millions de dollars de l’année 2019.
Source : ONU Infos
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