Des experts de l’ONU prenant part à la conférence de l’Initiative pour la prévention de la violence sexuelle à Londres, le lundi 28 novembre 2022, ont abordé l’impunité dont jouissaient les hauts responsables complices de viols et de violences sexuelles au Soudan du Sud. Selon la Commission sur les droits de l’homme au Soudan du Sud, l’impunité pour les violences sexuelles touche toutes les factions et tous les acteurs politiques du pays. Pourtant, aucune mesure n’est prise contre ces derniers.
A cet effet, l’enquête terrain menée par les experts onusiens a fait ressortir qu’un commissaire de comté nommé par le gouvernement dans l’État d’Unity, était présent et supervisait des viols collectifs systématiques sur un site de cantonnement au début de cette année. Plusieurs témoins oculaires interrogés ont même déclaré que le commissaire du comté avait effectivement planifié et ordonné les attaques menées par son adjoint, qui suivaient des schémas étonnamment similaires dans différentes régions. A ce propos, il n’a pas été étonnant de savoir qu’un chef de milice devenu officier militaire, responsable en 2018 de l’enlèvement, du viol, de la torture et de l’esclavage sexuel de plus de 400 femmes et filles, ait été nommé au poste de gouverneur de l’Équatoria occidental par l’opposition.
C’est donc à juste titre que les Sud-Soudanais supplient la communauté internationale de les aider à faire pression sur leurs dirigeants afin de sanctionner ces personnes et de démettre les responsables de leurs fonctions. Notons que ces femmes victimes d’horribles agressions sexuelles ne bénéficient malheureusement pas des soins les plus rudimentaires.
Source : ONU Info
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