Les attaques djihadistes et l’insécurité au Mali, au Niger et au Burkina Faso continuent de provoquer le déplacement massif des populations vers des endroits les plus sûrs. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime à 150.000 personnes l’effectif des Burkinabés qui ont fui au cours des trois premières semaines du mois de février 2020 seulement. Selon l’agence onusienne, ce sont plus de 4.000 personnes en moyenne qui fuient quotidiennement leur foyer en raison des dernières attaques contre les civils et les autorités locales depuis le 1er janvier 2020. Ce qui fait un total de plus de700 000 personnes qui ont déjà été déplacées jusqu’à présent par les violences au Burkina Faso.
Outre la situation déjà préoccupante au Burkina Faso et au Niger, plus de 11.000 personnes dans la région du Sahel ont fui les zones frontalières dangereuses pour trouver refuge dans plusieurs villes plus au sud du pays, où une assistance est fournie. Les régions nigériennes de Tillabéry et de Tahoua accueillent actuellement 58.000 réfugiés du Mali et 82.000 personnes déplacées internes. En plus des déplacés internes, plus de 4.400 Nigériens se sont réfugiés dans les villes maliennes d’Andéramboukane et de Ménaka, fuyant la récente série d’attaques dans les régions de Tillabéry et de Tahoua. Ces réfugiés nigériens ont rejoint 7.700 autres Maliens déplacés internes dans la même région. Face à cet afflux de déplacés internes, le HCR a renforcé sa réponse à la crise, en fournissant une protection, des fournitures d’urgence pour les personnes forcées de fuir et les communautés hôtes. Partout au Sahel, les survivants des attaques nécessitent la sécurité, un abri, la nourriture, de l’eau, une éducation ou la lutte contre la violence sexuelle et sexiste.
Source : ONU Info
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