Le samedi 08 juillet dernier, l’Association Common Action for Sustainable Development Côte d’Ivoire a organisé la phase 1 de son atelier de formation sur les méthodes quantitatives de collecte de données.
Pour faire suite au séminaire de formation réalisée le samedi 1er juillet 2017, le Coach formateur M. Arnaud Ahi YAO a débuté l’atelier de formation par le choix des approches quantitative et/ou qualitative : « Le choix d’une approche quantitative et/ou qualitative s’impose au chercheur dans la conduite de son travail de recherche. Pour ce faire, ce dernier devra opter pour l’une des deux approches ou leur utilisation conjointe. Selon le Coach-formateur l’approche qualitative est utilisée pour explorer et l’approche quantitative est employée pour tester.
Il ajoute que « l’emploi de l’approche quantitative obéît au respect des règles mathématiques strictes et permet la généralisation des résultats. Alors que l’approche qualitative, étant flexible, et permettant une étude approfondie de l’objet de recherche garanti au travail une validité interne ».
En outre, « il ne faudrait pas comme le font certains se baser sur la nature de la donnée à collecter pour guider son choix de l’approche méthodologique ou le type de traitement à appliquer sur la donnée collectée. Il est de nature à distinguer l’approche quantitative de l’approche qualitative par la nature de la donnée à collecter notamment l’approche quantitative sert à collecter des données métriques et l’approche qualitative porte sur les données non métriques : images, mots, sons, etc. Toutefois, comme le démontrent Thiertart et al., nous pouvons effectuer des analyses statistiques sur des données non métriques. » Poursuivant M. Arnaud Ahi YAO a démontré qu’il ne faudrait pas non plus se baser sur l’orientation de la recherche pour faire le choix de son approche méthodologique.
Par ailleurs, « dans la pratique, les facteurs tels que le temps, l’accessibilité de la donnée et les ressources financières orientent généralement le chercheur dans le choix d’une approche méthodologique. ». Toutefois, emboîtant le pas aux auteurs de la recherche en sciences sociales notamment Thiertart et al, l’intervenant recommande aux professionnels et étudiants présents l’utilisation conjointe des deux approches car : « loin de s’exclure, les deux approches sont complémentaires » dira-t-il.
Suite à cette démarcation entre approche quantitative et qualitative, M. Arnaud Ahi YAO a fais un focus sur l’approche quantitative en présentant l’enquête quantitative. Il a passé en revue la construction du questionnaire qui devrait selon lui : « être construit sur la base des hypothèses à vérifier formulées dans la problématique de la recherche. » Aussi dira-t-il : « Un bon questionnaire doit s’auto-administrer. Le questionnaire doit être organisé par thématiques inscrits dans un ordre logique ».
Il aborde par la suite la phase du pré-test du questionnaire qui doit permettre l’amélioration du questionnaire dans le fonds comme dans la forme. S’en est suivi un exposé sur les différents modes d’administration du questionnaire avec leurs avantages et inconvénients.
A ce niveau, pour opérationnaliser les théories apprises, l’intervenant soumettra donc tous les participants à un travail participatif et pratique d’élaboration de questionnaire pour une enquête portant sur les e-déchets que devra réaliser le Common Action for Sustainable Development Côte d’Ivoire dans le cadre de son projet de recherche et de ses initiatives en matière environnementale répondant à l’objectif 12 des Objectifs du Developpement Durable (ODD).
Sur la base des orientations fournies par l’intervenant M. Arnaud Ahi YAO, les travaux se sont déroulés en atelier de 3 groupes de 5. Trois axes ont été dégagés à savoir « les habitudes de consommation », « la gestion des déchets en général » et enfin « la gestion des équipements électriques et électroniques en fin de vie ». Chaque axe identifié répondant à un objectif spécifique et une hypothèse secondaire.
Par la suite, les produits des réflexions ont été restitués en plénière au cours desquels les échanges ont été houleux. L’intervenant a fait remarquer que les résultats de cette enquête à lancer seraient transmis à un ou plusieurs organismes spécialisés en la matière pour leurs prises en compte. Aussi, le nom de chaque participant figurerait en guise de reconnaissance dans la rédaction du rapport final.
Pour terminer la séance de formation, le formateur a présenté l’un des modes de calcul de la taille de l’échantillon appuyé d’un exercice pratique, et les différents modes d’échantillonnage divisés en deux grandes catégories que sont : « les modes d’échantillonnage probabilistes et ceux reposant sur le choix raisonné ».
JC ACKE
Publié sur Côte d’Ivoire Economie le mardi 18 juillet
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